Pascal Hérault
© ADIEU TU M’AS BLOQUE
Ce texte n’est pas une vengeance. A partir d’un SMS fatal, qui signe la fin d’une longue relation, il s’efforce de donner des mots à celle qui a refusé d’en dire davantage. Il montre combien, à l’heure des réseaux sociaux, l’exercice d’une violence psychologique trouve à s’exercer en toute liberté. Aujourd’hui, au lieu de parler au risque de ne pas être d’accord, on gomme, on efface, on bloque. On tue l’autre d’une façon symbolique. Certes, le texte est féroce à certains égards, mais avec ses bouts rimés il garde un certain humour, ce que Boris Vian appelait : « La politesse du désespoir ».
A celle qui ne me lira plus. Avec tout le respect que je lui dois, mais sans abuser.
1
Adieu je t'ai bloqué
C'est la nouvelle mode aujourd'hui
On efface les gens
Quand ils sont trop encombrants
D'un click
On vous jette au panier
De l’écran pixélisé
C'est la nouvelle vision de l'amour
Ou de l'amitié
On efface
On piétine
On tue
Sans avoir à se salir les mains
Et le cœur
C'est la nouvelle façon de communiquer
Après les mots vient le silence
La punition ultime
On t'a radié
Tu ne vaux plus rien
Sur le marché des réseaux
Pas très sociaux
Va te rhabiller
Pense à autre chose
Pauvre petite chose
Tu es juste un 07
Une vieille chaussette
Un caillou dans la chaussure
Un hareng puant dans la saumure.
2
Adieu je t'ai bloqué
C'est aussi simple que ça
Tu ne fais plus partie de ma vie numérique
Je t'écrase du bout du doigt
Comme on écrase sous sa chaussure
Un crachat
Car tu n'es que cela pour moi
Un crachat
Qui me salit
Qui encombre ma vie
Je t'écrase
Je t'efface
Je te tue
C’est jouissif et sans douleur
Allez, salut, et sans regret
Va pleurer ailleurs
Je n’ai pas l’âme d’une bonne sœur
J’aime les choses qui claquent, moi
Les paires de bottes cirées
Le fusil sur le cerf aux abois
Allez, arrête d’aboyer
Les petits chiens comme toi
Je les fais taire
Je tire la chasse
Après la chasse
Et je me casse
Après t’avoir cassé.
3
Adieu je t'ai bloqué
Fais autre chose de ta vie
Je ne suis pas la cause de tes problèmes
Va voir un psy
Entre dans une armurerie
J'en ai assez de ta violence
Mais que me reproches-tu
Je ne t'ai pas aimé
Je n'ai jamais voulu vivre avec toi
Tu n'es rien pour moi
Tu es juste un numéro
Qu'on efface
D’un bout de doigt crasse
Juste une merde
A éliminer de ma vie
Tu n’es rien pour moi
C’est cela ta définition de l’amitié ?
Mais que me reproches-tu
Pourquoi cette colère ?
Arrête s’il te plait Arrête
Ou je porte plainte pour harcèlement
Harcèlement encore un mot à la mode
Pour peu que tu ne sois pas d’accord
Pour peu que tu clives
Pour peu que tu dises tes sentiments
Stop
Harcèlement
J’appelle la police
J’appelle mon avocat
J’ai le droit pour moi
Je suis une femme, tu comprends
Toi, juste un sale mâle dominant
Qui ignore l’usage du déodorant
Tu pues
Tu pues la clope
Tu pues le vin mauvais
Tu pues des bras et des sentiments
Tu es tout ce que j’exècre
Le cœur coulant comme le camembert
Rongé des vers
Le cœur suintant d’amour et de poésie
Mais regarde-toi
Mais regarde ta gueule
Tu salis mon reflet dans le miroir
Tu salis mon cœur de verre
Tu salis mon cœur de givre
Je préfère l’hiver de mon cœur
A ton sale printemps plein de pollens
Et de mâle lubrique
Qui fait des poèmes
Quand il trique
Quel cirque
Pauvre clown
C’est moi qui manie la trique
Et qui te fais tourner et tourner encore
Comme un lapin savant
Qui attend la bibise à sa maman
Allez tourne tourne encore
Petit lapin docile
Qui mange ses propres crottes
Je t’écraserai
Et te servirai en civet
Comme on immole une bête
Sur l’autel de la haine
Dépiautée vivante
Et hurlante
(Sinon ce n’est pas drôle)
Et dont on fait avec la laine
Des petits bonnets pour les enfants.
4
Adieu je t’ai bloqué
Je ne verrai plus ta face de camembert
Polluer mon atmosphère
J’ai besoin d’air, tu comprends
J’ai besoin d’air
Il faut que je change de milieu
Que je m’élève au-dessus des cieux
Pour pouvoir contempler au mieux
Ton petit cœur haché menu
Ton petit cœur haché tout cru
C’est mon délice
Ma jouissance
Mon orgasme
De te voir crever en bas
Moi, la sorcière moderne
Montée sur mon aspirateur
A mecs
Sorcière high-tech
Lectrice d’Annie Ernaux
Abonnée aux produits bios
Moi, je ne suis pas violente
Je me contente
Seulement de te faire taire
Comme faisaient nos mères
Quand on était trop agités
Un gant de toilette sur la bouche
Tais-toi
Sale petit con
Ferme ta gueule
Avale ta morve
Mange ta bouche
Laisse maman tranquille
Sinon je te tue
Immonde avorton
Eh oui c’était comme ça
Mais moi
Mais moi
Moi on ne me bâillonne pas
C’est moi qui bâillonne les autres
Les hommes comme toi
Les mal dominés
Accrochés aux jupes de leurs amours
Mais je m’en fous, moi
De ces amours qui ne durent qu’un jour
Il suffit d’écarter les cuisses
Et de faire semblant
Oh oui Oh mets-la moi
(Je suis une habile comédienne
Je suis même diplômée figure-toi
D’une grande école de théâtre)
Oh oui Oh oui fous-la moi partout
Ça marche toujours ces trucs-là
Et les hommes tombent dans le panneau
Comme des perdreaux ivres de leur foutre
Eh bien moi
J’ai fait comme ça avec ta petite gueule
Ta petite gueule entre mes cuisses
Comme ça je t’avais pour moi
Comme ça je t’avais en moi
Tu croyais me fouiller
Mais c’est toi que j’absorbais
Que je suçais jusqu’au cerveau
Pour te dérober
La moindre de tes pensées
Et les recracher
Dans un grand sourire
Oh oui
On peut dire que je t’ai bien baisé
On peut dire que je t’ai bien sucé
Mais c’est moi que je suçais
Mais c’est moi que je baisais.
5
Mon ami si doux
Mon ami si tendre
J’aurais pu croire
Que j’avais des sentiments pour toi
Mais je ne vais pas jusque-là
Moi
Je m’interdis de m’incliner
Je m’interdis de me soumettre
Je ne veux pas condescendre à descendre
Aussi bas
Je ne veux pas condescendre
A aimer
J’ai des projets, vois-tu
Des projets qui ne te regardent pas
Redevenir la comédienne que j’étais
La femme qui sait manier le vrai et le faux
Surtout quand tout est faux
Pour donner l’image du vrai
Continuer mes séances de modèle vivant
Exhiber mon cul
(Que tu adorais)
Devant un public clairsemé
De retraités un brin libidineux
Les vieux c’est quand même mieux
On sait qu’on est encore jeune
Quand on pose devant eux
On sait qu’ils ne vont pas vous violer
Même avec une petite pilule bleue
Et donc
Je pose
Je dispose
Je me métamorphose
En vieille jeune nue
Offrant mon cul
A tous ces vieux parkinsoniens
Qui jamais ne me toucheront
Même s’ils en meurent d’envie
Les salauds
Avec leurs bites molles
Leurs chattes défaites
Et à te dire comme ça
A la fin d’une séance de pose
Je connais un club naturiste
Nous serions très heureux de vous y accueillir
Chacun fait ce qu’il veut
On peut jouir
En toute liberté
Il suffit d’essayer
Ma bite dans ta bouche
Ta chatte ouverte sur mon gland
Mais ce n’est pas mon style moi
Même si j’aime dire des gros mots
On ne me touche pas, moi
Je pose
Ils n’auront pas ma peau
Ils n’auront pas mon cul.
6
Qu’est-ce que tu croyais toi
Quand je posais
Que c’était un truc sexuel
Qu’est-ce que tu croyais toi
Quand je couchais avec toi
Que c’était un truc sexuel
Je pose
Je m’ouvre
Je me referme
Je ne donne rien
On me contemple sous tous les angles
Je ne donne rien
Je suis une putain sans sexe
Je sauve les apparences
En me mettant nue
On me croit femme
Je suis serpent
On me croit aimante
Je n’aimante
Que ceux qui le veulent bien
Artistes à la manque
Retraités à queues froides
Hommes mariés
Au désir esseulé
Faisant branlette
Avant de se coucher
Et ils croient eux
Ils croient que je
Les aiment
Parce que je souris bien
Et que j’ai l’humeur facétieuse
Et même parfois je leur montre
Ma chatte
Histoire de les retenir un peu
De leur mettre la laisse au cou
Alors comme ça
Ils reviennent toujours
Les loulous
Je les tiens bien entre mes cuisses
Je les brise comme ferait
Un casse-noix
Mais je ne donne rien
Moi
Juste mon apparence
On en fait des dessins
Des tableaux des poèmes
J’aime
Qu’on parle de moi
J’aime
Qu’on m’expose
Je pose
Je ne fais rien d’autre
Ce n’est pas bien méchant
Les autres tombent dans le panneau
En me léchant
Des yeux
Beaux seins
Beau cul
Sourire charmant
Je vous offre à diner
Vous m’intéressez
Ils s’attachent
C’est moi qui les lies
Mes sangles sont de soie
Ils y croient
Ils s’attachent
Sans voir le serpent qui est en moi
Qui les avale tout nu tout cru
Toi comme les autres.
6
Pauvre idiot sincère
Avec tes poèmes d’adolescent vieilli
Tu voulais me retenir encore
Alors que tu ne voyais pas
Que j’étais déjà partie
Dès l’instant où tu as voulu me retenir
Avec ta piètre laisse de mots
Tes caresses d’amant tendre
On savait très bien ce qu’il y avait derrière
Me posséder
Par l’avant
Par le derrière
Tout ça parce que je t’avais dit
Que j’avais connu 50 mecs avant toi
Des jeunes
Des vieux
Des qui cherchent à se faire pisser dessus
A se faire fouetter
Cela a dû t’exciter
Mon pauvre amant du cinq à sept
Qui aimait la bière et le pâté en croûte
Toujours un livre dans la tête
Et ta belle bite dans ma bouche
Toujours des mots à glaner
Sur le réseau de mes pensées
Pauvre gland esseulé
Qui ne voyait pas
Que j’étais partie depuis longtemps
Même avant de te connaître
J’avais la tête ailleurs
Quand tu faisais l’amour
Je l’avais toujours eu d’ailleurs
Avec les 50 mecs
Qui t’ont précédé
Adieu je t’ai quitté
Avant même de t’avoir rencontré.
7
Adieu je t’ai quitté
Je ne veux que ton bonheur
Tu devrais prendre l’ascenseur
Je te sens un peu bourré
Allez, salut, à bientôt
Je vais me coucher tôt
Pour oublier ta petite gueule
De navet veule
Jamais tu ne me posséderas
Jamais, tu entends
Jamais
Jamais
Jamais
Je suis une femme libre, moi
On ne me prend pas par les sentiments
On me prend par le fondement
C’est tout ce que je donne
Mais je ne veux que ton bonheur
Rentre chez toi
Tu n’es rien pour moi
Juste une variable d’ajustement
Quand ça me prend
De te voir
Mais sans espoir
En te laissant espérer le meilleur
Ton pauvre petit bonheur
Ton pauvre petit espoir
Grand comme un mouchoir
Dont je me débarrasse bien vite
En me lavant entre les jambes
Jusqu’au sang
J’aime l’hygiène
C’est le privilège des hyènes
Qui effacent le cadavre une fois qu’il a baisé
Ne rien laisser
Tout nettoyer
Tout passer à la javel
Je suis une femme d’ordre, moi
Comme ma mère
Je récure mes pensées
Comme d’autres font leur prière
Que tout soit propre
Tel est mon salut
Je dissous les sentiments
Dans une solution de vinaigre ménager
C’est très pratique
Ça ne coûte pas cher
Et c’est écologique
Ainsi mon cœur est bien lavé
De toutes ces scories
De toutes tes conneries
Tout ce bla-bla sentimental
Parfumé au bois de santal
Tous ces mots vains qui disent
Je t’aime
Je suis bien avec toi
Je suis toujours content de te revoir
Tous ces mots vains
Que je noie parfois dans le vin
(Mais du meilleur)
Comme des petits chats
Qui griffent mon cœur
Les petits chats sont morts
Mon cœur est sauf
Personne ne peut y pénétrer
Même en me prenant par le cul
Mon cœur est loin de tous ceux
Qui voudraient m’aimer
Mon cœur est près de tous ceux
Qui veulent m’admirer
J’aime me regarder en eux
Ils sourient comme je souris
Ils se croient les maîtres d’une souris
Alors que moi
Je suis la Maîtresse des chats
Je suis la Chatte Suprême
Celle qu’il se laisse pénétrer sans rien donner
Et surtout pas mon petit cœur de gel
Bien au chaud dans ma poitrine corsetée
8
Quand je pense que tu m’as aimée
Je n’en reviens pas
Mais je t’ai bien piégé
Comme fait Renart dans le roman du même nom
Quand il laisse Ysengrin avec sa queue gelée
Dans les glaces du lac
Tu es Loup peut-être
Loup efflanqué comme je t’appelais alors
Moi je suis Renart avec un T
T comme tactique
T comme trahison
T comme trique
T comme fric
(Pas le mien
Celui de mon ex-mari
Qui ne veut que mon bonheur)
Tu vois je vais très bien
Pas besoin de lyrique
Pas besoin de pathétique
Pas besoin de poétique
Tes mots
Tes mots
Je les dissous dans un verre à dents
Le soir quand je me couche
Tes mots
Tes mots
Je les recrache dans le lavabo
Comme ça j’ai les dents plus propres
Des dents carnassières propres
A chasser dans mes rêves mes proies
Tes mots
Tes mots
J’en fais des confettis
La fête est finie
C’est plein de vomi
Tes mots
Tes mots
Me donnent des hauts le cœur
Tant ils sont beaux
Tant je suis laide
Avec mon beau sourire
Plein de crachats rentrés
9
Adieu je t’ai bloqué
Pour ne pas avoir à vomir
Sur ta petite personne
Sur ton petit cœur contrit
Sur ta petite queue flapie
Je déteste ta colère
Je déteste tes emportements
Quand tu fais ton indépendant
Moi seule
Moi seule entends-tu
Règne admirablement sur la colère
Et le Royaume de la Punition
Moi seule
Moi seule ai la réponse
A tout ce qui déborde
Contre moi
Je suis le fiel silencieux
Je suis le miel vénéneux
Que j’instille jour après jour
Silence après silence
Dans ta pauvre tête de coléreux
Tu peux gueuler encore
Je t’entends sans t’écouter
J’ai mis des coussins sur mes oreilles
Pour mieux te faire gueuler
Je me ravis de te voir si agité
Moi qui t’ai tourné le dos
La dernière fois où je t’ai vu
Pour savourer encore le petit dessert
De ton humiliation
Dessert amer et croustillant
Qui aiguise mes dents
De renarde facétieuse
Allez, dégage !
Tu t‘es accroché à moi comme une herbe vivace
Je préfère le désherbant pour faire ma place
Je viens bientôt déménager
J’ai encore pas mal de trucs à récurer
Et l’état des lieux à faire
Les lieux où tu venais m’aimer
Les lieux où tu me prenais par derrière
Qu’est-ce que j’en ai affaire
Que tu m’aies aimée ou non
Moi je ne t’ai jamais aimé
Je n’ai jamais voulu vivre avec toi
Je t’ai juste toléré
J’ai fait du dépannage sexuel
Comme d’autres font de de la plomberie
Une fois que c’était fini
Que le petit robinet avait tout craché
On se disait à lundi
Ciao
Porte-toi bien
Prends plutôt l’escalier
C’est meilleur pour la santé
Et je fermais ma porte à double tour
J’aime les verrous qui claque
Comme un coup de feu une claque
Un soleil cou coupé
(Oui, c’est d’Apollinaire)
Après je passe à autre chose
Yoga
Stretching
Réseaux sociaux
(Je cherche du travail
Je cherche à me rendre intéressante)
Bain relaxant où je m’accorde
Une petite branlette
Puis diner léger
Et enfin sommeil sans soleil
Dans la douce griserie du Xanax.
10
Je dors mal
Je me réveille deux fois par nuit
Et si j’ai trop bu
Je sue
Je sue comme un phoque
Dans une piscine sans eau
Mon corps est gras comme un loukoum
Mon cœur fait Boum Boum
A repenser à toi parfois
Ta belle queue devant mes yeux
Que je suçais avidement
Pour laisser gicler en moi
Le doux miel de son gland
Mais je me rendors quand même
Tu sais bien que je ne t’aime pas
Que je ne t’ai jamais aimé
Tu sais bien que je suis comédienne
Que j’excelle dans ce métier
(Où rarement j’ai joué)
Allez, encore un Xanax
Qu’on en finisse avec cette nuit pourrie
Cette énième nuit de cauchemars
Où j’erre dans un labyrinthe sans murs
Toi tu me serrais trop quand on était au lit
Tu avais peur que je m’échappe peut-être
Tu avais mes seins Tu avais ma chatte
Je n’allais quand même pas te donner
Tout mon être
Je suis une femme libre moi
Sauf quand je dors
Quand je dors je me réveille
Je me réveille en sueurs
Il y a des morts partout
Des gens armés de couteaux
Ou je me perds dans une ville inconnue
Je revois mon père
Qui n’a pas le temps de me parler
Toujours sur les routes avec son téléphone
A fourguer ses produits de merde
A se taper des putes de luxe
Et ma mère qui l’attendait
Qui ne le voyait que le week-end
(Elle était bonne cuisinière)
Et moi qui attendais
Un mot de lui
Un regard
Une caresse
(Ou une tape sur les fesses
J’aurais adoré)
A présent plus rien
Le feu dans sa voiture
L’a transformé en poupée carbonisée
J’étais loin
Quand la nouvelle est tombée
Les pompiers avaient déjà tout emporté
Un petit tas de cendres
Qui se tapait des putains
A présent plus rien
On ne s’est jamais assez parlé
Mon pauvre papa a cramé
Le jour où je jouais au théâtre
Avec un type qui reniflait du nez
Et me tâtait les seins
Alors oui je dors mal
Je finirai comme lui
En cendres et sans pitié
Je serai la voiture et l’arbre et le feu
Ou bien très vieille
Vomissant mon diner en EHPAD
Vomissant nos amours
Qui n’ont jamais existé
Que dans ta tête
Pauvre petite bête.
11
Tu peux revenir
Je ne te verrai pas
Je n’ouvre pas ma porte, moi
Aux crachats
Je ne veux pas de tes mots au parfum de savon
Tes mots de poète bête
Accrochés à mon cœur comme une nuée d’oisillons
Oui je sais
Tu en as fait
Toute une littérature tout un recueil
Pour me montrer combien tu m’aimais
Belle prise de guerre
Je dirais
Très flattée mon ami
Je ne savais pas que j’étais digne
D’une telle poésie
De tels sentiments
A la sauce gnangnan
Douce comme un Mon Chéri
(Tu écris comme Cendrars parfois
Je le reconnais
Mais j’aime bien me foutre de ta gueule
Une blagounette de temps à autre
Acérée comme un scalpel)
Oui je me souviens
Tu m’as offert deux exemplaires de ton livre
Je n’ai pas demandé d’autographe
Je n’en voulais pas
Pas de nom pas de date
Je ne voulais pas apparaître sur ton putain de recueil
L’objet me suffisait
Belle prise de guerre
A remiser ensuite dans la bibliothèque
Même pas lu
Moi l’élue
Ça me répugnait
Que tu puisses m’aimer
Je me disais encore un fil à la patte
Encore un qui veut m’enfermer dans les rets
De ses nobles sentiments
Allez, hop !
Ouste !
L’heure est passée
Rentre chez toi
Tu m’as bien baisée
C’est suffisant
Comme poésie
Et merci pour les livres
Tu es vraiment charmant
A te prendre pour Ronsard
Allez, il est tard
Tu reviens quand tu veux
Mais pas ce week-end
Je suis avec mon ex chéri
Et puis j’ai mes règles
Après je ne sais plus
Le temps a passé
J’étais lassé
De ta trombine et de ta queue
Je n’aime pas les choses qui durent
Faut que j’aille de l’avant
Changer de ville
Changer de métier
L’immobilité me tue
Alors comme ça
J’ai rompu
Avec toi.
12
Je t’ai fait croire
Que ça n’allait plus
Que je n’avais plus envie de toi
Que je n’avais plus envie de rien
Et surtout pas des mecs
Je t’ai dit
On arrête
Mais on reste amis
Pour la vie
Je t’ai pris la main
Je t’ai dit
Je ne veux que ton bonheur
Allez, c’est super !
Tu peux aller baiser avec qui tu veux
Amis pour la vie
Tu es libre
Va coucher avec Céline ou Nathalie
N’importe qui fera l’affaire
Tu es parti
Tu ressemblais à un somnambule
Je suis retournée à mes petites affaires
Tu sais bien
Il faut toujours que je fasse autre chose
Trouver des poses
En atelier
Me décider pour un autre métier
J’adorerais diriger les gens
Leur dire ce qu’ils doivent faire
Exécution !
Leur gueuler dessus
Les humilier jusqu’au fion
Et moi en veste cintrée
Rayonnante
Exigeante
Violente
Comme une gardienne de camp
(J’ai lu un ouvrage sur le sujet
Passionnant
J’aime les femmes en uniforme
Avec des bottes rutilantes
J’aime les femmes qui humilient
Cravache et brassard nazi)
Donc on s’est séparés en bons amis
Bien sûr qu’on se reverra
Je te laisse la clé de mon appartement
Tu viens quand tu veux
Tu en profites
J’aime que tu écrives quand je ne suis pas là
J’aime ta présence quand je suis absente
Mais il faut croire
Que tu ne l’as pas entendu de cette oreille-là
La colère a surgi dans ton petit cœur de loup
Désorienté
J’ai eu droit à tous les mots
Tout un dico rigolo
Où revenait souvent le mot
Vampire
(Ma créature préférée)
J’ai continué de te fermer la porte
J’avais trop peur de ME vampiriser
A ton contact si doux si affectueux
Trois mois de silence
Un jour tu me dis
Je viens reprendre les livres que je t’ai donnés
Les deux exemplaires de mon recueil
Que tu as refusés que je signe
Alors là j’ai dit
Si tu fais ça je porte plainte
Tu es un voleur
Je vais tout de suite à la police
Déclarer ce que tu m’as volé
Ce recueil de NOS meilleurs poèmes
Les mots que je t’ai inspirés
MON recueil
Ma bouche de mots qui ne sais pas écrire
(Merci pour ton talent)
Mes mots à moi écrits par toi
Voleur
Voleur
Voleur
Finalement tu as battu en retraite
Tu aimais trop mon brassard nazi
Nous sommes redevenus bons amis
Trois ans à se voir se revoir à se recevoir
Entre deux trains
Entre deux coups de volant
Oui, j’arrive vers 17 heures
On se retrouve en bas du boulevard ?
On ira boire une bière
On parlera de nos projets
On parlera de MES projets
Et toi bien sûr tu te ramènes
Je te traine
Au bout de ma laisse
Je te reprends aussi
Quand tu deviens trop violent
Allons, ça ne te va pas de parler ainsi
Tu crois peut-être que je te manipule ?
Reste assis
Je vais recommander des bières
La deuxième est pour moi
Oui, une pinte
Cela va de soi
Après on y verra plus clair
Quand on se sera bourré la gueule.
13
On a continué comme ça pendant trois ans
Je revenais
Tu étais là
Tu étais mon petit carlin câlin
On parlait
On buvait
Moi je buvais surtout
Les ferments de nos rencontres
Je suis vampire
J’aime aspirer ce qui m’inspire
Ta présence
La fumée de tes cigarettes
Ton côté looser
Que tu portes toujours avec élégance
Tu es si mince à ton âge
Tous les hommes ont du bide
Tu portes bien les costumes
J’aime ta chemise ouverte en hiver
J’aime les poils blonds sur tes avant-bras
J’aime quand tu t’écries
Mais c’est quoi encore ces connards
Là je dirais presque
Que je me sentirais amoureuse
Mais il ne faut pas que je me lâche
J’ai la mentalité d’un sécateur
Je ne reconnais jamais mes erreurs
Je taille
Je coupe
Je vais voir ailleurs si j’y suis
Des fois que je me reconnaitrais
Dans le miroir des autres hommes
Mais c’est vers toi que j’aime revenir
Même s’il n’y a pas d’avenir
Entre toi et mon miroir empli de buée
(J’aime prendre des bains
Je me caresse bien)
Tu es tout ce que je désire
Et que je renie
Personne ne m’attache
Personne ne me lie
Sauf peut-être mon ex-mari
Qui gagne bien sa vie
Et m’assure une assurance-vie
Alors c’est sûr qu’au bout de trois ans
Trois ans d’amitié, je te jure
(Si tu en doutes, je te tue)
Quand je t’ai annoncé
Après trois jours de spectacle que tu avais payés
Quand je t’ai annoncé
Entre deux messages sur Messenger
Entre deux trains que je prenais
Entre deux caresses que tu m’avais données
Avant qu’on se couche à Paris
Chacun de notre côté
(J’avais ouvert avant une bonne bouteille
Il fallait bien que tu dormes)
Quand je t’ai annoncé
Dis-je
Que je quittais la ville
Que je déménageais en février
Que je serai en semaine chez mon ex
Et le week-end à Bruxelles
Chez mon meilleur ami de trente ans
(Le temps de trouver un nouveau logement)
Quand je t’ai annoncé tout cela
Tu t’es mis en colère
Tu m’as même dit
Que je me prenais pour la reine d’Angleterre
Tu m’as dit aussi
Que je rendais tous les hommes malheureux
Mais qu’est-ce que j’en avais affaire
C’est leur problème après tout
S’ils sont mous du genou
C’est leur problème s’ils se prennent les pieds
Dans le tapis crasseux des sentiments.
14
Je m’en souviens
C’était une grosse colère
Par écrans interposés
(J’étais dans les chiottes en train de pisser
Je m’étais délicieusement soulagée)
Je t’ai dit
Je ne suis pas la cause de tous tes problèmes
Allez, il faut passer à autre chose
Pense à notre amitié
(Arrête de me rappeler que le précédent mec
S’était pendu chez lui
Il était malade
Il était dément
Il buvait de la gnole dès le matin
J’aurais dû me méfier)
Et là-dessus
Comme je le prévoyais
(Je ne suis pas vampire pour des prunes)
Ta colère n’a cessé de croitre
J’ai trouvé cela indigne
De la part d’un être si charmant
Si bien éduqué
Mon pauvre chou
Je me séparais de toi pour la deuxième fois
Mais j’étais depuis longtemps séparé de toi
Mon pauvre amoureux
Mon pauvre loup efflanqué
Tu n’avais qu’aller voir ailleurs
Pourquoi ne m’as-tu pas oublié ?
Et tu as continué
Continué
Un vrai vomi de mots
Qu’est-ce que j’y pouvais
Si tu étais encore amoureux
Je n’avais plus besoin de toi
Pour faire des projets
Je voulais surtout les faire sans toi
(Tu sais combien j’aime ma liberté
Avec la complicité de mon ex adoré)
Et tu as continué
Continué
Ta colère était un geyser
Mais qui ne me brûlait pas moi
Je te l’ai dit
Je te l’ai dit plusieurs fois
Je ne t’ai jamais aimé
Je n’ai jamais voulu vivre avec toi
Oh bien sûr je te prêtais mon appartement
Oh bien sûr je prenais toujours ce que tu m’offrais
Comme si tu te l’offrais à toi-même
Une robe
Un bracelet
Un colifichet
Il m’arrivait de me peindre les ongles
Pour toi
Mais ça n’allait pas plus loin
Comme la fois, mon petit lapin,
Où j’avais soulevé ma robe dans ta voiture
Il faisait chaud
J’avais besoin de m’aérer
Tu as glissé une main entre mes jambes
Effleuré mon petit slip
Je riais
Je riais bien
Je riais comme une gamine qui montre son petit bonbon
A son copain
Regarde comme c’est joli
Je l’ai même rasé comme tu aimes
Tu as voulu aller plus loin
J’ai dit
Pas touche !
Toujours en riant
Allons, voyons, notre histoire était terminée
Depuis longtemps
Même si je me plaisais à t’embrasser
Au coin des lèvres
Mon petit amoureux transi tremblant de jalousie
(Des fois que je coucherais avec un autre)
Puis je suis partie
Puis je suis revenue
On s’est peu revu
Et même quand je revenais
Je n’étais plus vraiment là
Je faisais de la figuration
Comme on dit
Et toi avec tes yeux ronds
Tu étais bon spectateur
Pauvre chou.
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Monsieur Colère a pété un câble
(J’adore t’appeler comme ça)
Comme quoi je t’avais manqué de respect
En t’apprenant si tard que j’allais partir
Comme quoi je t’avais manipulé
Comme quoi tu m’avais toujours aimé
Comme quoi tu ne m’avais jamais trompé
Tu n’es qu’un menteur, j’ai dit
Je te laisse réfléchir
Réfléchir à quoi, tu as dit
Je ne vois pas à quoi tu fais allusion
Moi je le vois
Pauvre con
(N’écris pas ce que je n’ai pas dit
Sinon je te dénonce)
Alors tu t’es tu
Un jour ou deux
Puis tu es revenu
Avec tes minables messages
Tu me cherchais partout
Comme un loup
Tu me cherchais même chez mes amis
Quelle indécence
J’ai une vie privée moi
Et puis un soir n’y tenant plus
Voyant que tu contournais mon silence
En passant par le portable de mon doux chéri
Mon nounours mon ex-mari
Je t’ai écrit
Mais que me reproches-tu ?
Faut passer à autre chose
Faut voir la vie en rose
Je ne suis pas la cause
De tous tes sentiments
J’ai pris le portable de mon nounours
(Il dormait à moitié sur le canapé)
J’ai pris le mien aussi
Il fallait bien que tu comprennes
Que tu n’étais rien pour moi
Et je t’ai balancé
Un bon coup dans le nez
Adieu je t’ai bloqué.
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On peut dire que ça m’a soulagé
Même à la maison on en a ri
Pauvre petit lapin
Réduit au silence
Pauvre petit panpan
Tout seul avec sa conscience
Je t’ai bien puni
(Je suis une maîtresse femme moi)
Plus tard
On s’est croisé deux fois
Une fois chez ma coiffeuse
(Qui est aussi la tienne et que tu baiserais bien
Petit lapin lubrique)
Tu as dit bonjour
J’espère que tout va bien
Tu m’as regardé
Je me suis détourné
Tu as dit
A bientôt
Et tu as filé dans la nuit
Et moi je me suis dit
Si je te revois encore une fois
Je t’humilie
Eh bien je peux le dire
Tu es tombé dans le panneau la seconde fois
Je remontais la rue avec mon nouvel ami
Un vieux schnock tout dégarni
(Il prend des pilules bleues
Pour enculer mes beaux yeux)
On était bien joyeux à se serrer tous les deux
L’un contre l’autre
Comme deux bons apôtres
Transmettant la nouvelle de mon déménagement
Nos cheveux dans le vent
(Surtout les miens
Rasés comme une gardienne de camp)
Alors tu nous as vus
Et je t’ai aperçu aussi
Pauvre petit loup chagrin
Devant la devanture du café
Où nous avons maintes fois échangé
J’ai fait semblant de ne pas t’avoir vu
J’ai dit au vieux schnock
(Je l’avais briefé avant : si tu rencontres le loup efflanqué
Fais comme s’il s’agissait d’un dément d’un pestiféré)
On hâte le pas
J’ai vu l’amoureux hystérique
Celui dont je t’ai parlé
Vite, changeons de boutique
On fait comme si
On fait comme si on ne l’avait pas vu
Il finira bien par s’écraser
Sous la botte vernis de mon indifférence
Mais voilà que tu nous as emboîté le pas
C’était plus fort que toi
Fallait que tu la ramènes
Que tu montres ton petit museau fétide
Tu m’as dit bonjour derrière mon dos
J’entendais ton souffle ton haleine de chien
Je t’ai dit
En détournant la tête
(J’aime faire ma petite peureuse)
Je t’ai dit que je t’avais dit bonjour
Tu as tendu la main au vieux schnock
Qu’est-ce que tu croyais
Qu’il allait te payer un bock ?
Lui
Très sobre
Bonjour Monsieur
Sans tendre la main
J’ai trouvé ça classe
J’ai pouffé dans mon écharpe
Et on est reparti bras dessus bras dessous
En te laissant derrière nous
Comme un petit crachat
On a bien mangé
On s’en est mis plein les joues
L’appartement était vide
On a repris la route de Paris
La route de mes nouveaux amis
Et de mon ex-mari
Et on a bien rigolé dans la voiture
A voir la tête que tu faisais
Pauvre petite roulure
Qui continuait de m’aimer
J’ai continué de te bloquer
Je ne voulais pas me faire insulter
Avec des mots d’amour
Je suis une femme libre moi
Je fais ce qu’il me plait
Plus jamais je ne te reverrai
Je ne t’ai jamais aimé
Mais tu vas me manquer
C’est sûr
C’est trop bon de se moquer
D’un être aussi benêt.
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Quand j’en aurai fini avec le vieux schnock
Qui prend des pilules bleues
Il faudra que j’en trouve un autre
Pour m’admirer
Dans le miroir de ses yeux
Dans le volume de sa queue
Mais ça ne saurait tarder
Tout le monde veut être aimé
Il suffit de s’insinuer
Comme une petite souris providentielle
Après c’est moi qui guide
C’est moi qui dirige
Comme le Chat-botté
Je raye les cœurs
Je les pille
Je les enfonce
J’en fais de la chair à pâté
Et toujours je survis
A mes ignominies
Qui sont le prix à payer
De ma liberté chérie.
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Toi tu m’as bloqué
Toi tu m’as évité
Toi tu ne m’as pas remercié
Parce que je t’aurais humiliée
Juste ces mots
(J’étais bourré)
A défaut d’ouvrir ton cœur
Va montrer ton cul ailleurs
Alors tu m’as bloqué effacé écrasé
Comme un cloporte
Et si tu penses à moi tous les jours
C’est pour mieux me renier
Mais tant que tu te tairas
Tu penseras à moi
Ainsi tu resteras avec moi
Moi bien éloigné de toi
Comme un pestiféré
Pour te protéger
De tout ce que je t’ai donné.
Troisième recueil de poèmes, Bois et dérivés célèbre les arbres et les forêts, tant dans leur présence réelle que dans leur valeur symbolique et mythique. De l'arbre le plus banal à l'Arbre du monde chez les scandinaves, en passant par le mythe de Daphnée ou le simple bois flottant ramassé sur la plage, ce recueil explore les arbres et les forêts dans leurs aspects poétiques.
Entre deux rives est un essai qui rassemble des chroniques évoquant l'acte de lire et la puissance des écrans dans notre quotidien. Eloge de la lecture "papier", cet essai questionne l'omniprésence des écrans dans notre conscience, alors que le livre, lui, reste un instrument de liberté.
Un livre pour les enfants à partir de 8 ans. Léa rêve d'un petit dragon tout mignon. Problème: elle le trouve sur son lit à son réveil! Comment va faire Léa pour le ramener chez lui, au pays des petits dragons?
Dans l'oreille d'un sourd rassemble des chroniques sur ma surdité au long cours, dans ses origines familiales et ses relations avec la musique et l'écriture. Si le handicap est un "mal", il est aussi l'occasion de découvrir de nouvelles potentialités à l'intérieur de soi, en dépit du conformisme des bien-portants...
Dans l'oreille d'un sourd par Pascal Hérault • Achat en ligne avec Editions Maïa (editions-maia.com)
Sacré Scott! est en pré-commande en cliquant sur ce lien: https://www.simply-crowd.com/produit/sacre-scott/
Présentation de Paris-Djihad, polar:
Deuxième quinzaine de septembre, une bombe explose à La Consigne, un café de Montparnasse. L'attentat sera revendiqué plus tard par un mystérieux groupe djihadiste. Samuel Grangier, flic névrosé en pleine psychothérapie, se trouve dans le quartier au même moment. Sur les lieux du drame, il retrouve Barbara, son ancienne compagne, dépêchée sur les lieux avec la brigade de son commissariat. Pour montrer qu'il vaut encore quelque-chose à celle qui l'a aimé, Grangier va mener sa propre enquête et découvrir que l'ennemi n'a peut-être pas le visage que l'on croit
"Ma Voisine dans tous ses états" continue son aventure. Lectures en librairie ou chez des particuliers. En Février 2018, Ma Voisine rencontrait son public à Chartres, à la librairie L'Esperluette. Manuscrit disponible pour édition, mise en voix ou mise en scène. Me contacter.
La Solitude du partisan est paru en Novembre 2016. Ecrit dans la foulée des attentats du 8 Janvier 2015, il évoque cette sombre période à travers le quotidien d'un enseignant qui, à la suite d'un débat mené en classe, va découvrir que les idéaux qui le portaient sont loin d'être partagés par tous, à commencer par les élèves nourris aux réseaux sociaux et à la haine ordinaire...
Le volume 4 des Aventures de Monsieur Lapin est paru dans le courant du mois d'Octobre 2016. Et, bien sûr, avec la complicité de mon illustratrice, Geneviève Desprès. Cette fois-ci, Monsieur Lapin est appelé à enquêter au Pôle Nord où un mystérieux plaisantin a le chic de "peinturer" (comme on dit au Québec) les phoques et les pingouins pendant leur sommeil. Comme les précédents, l'album est publié en France et au Québec aux Editions 400 Coups.
Samedi 13 Juin 2015, j'étais invité à signer Les Vacances de Monsieur Lapin et Chimères à la librairie L'Eternel retour, à Paris, rue
Lamarck.
L'Eternel retour est une charmante librairie de quartier où les gens du coin viennent acheter leurs livres comme ils vont chez le boulanger ou le crémier.
J'y ai retrouvé un quartier que j'aime bien, pas loin du 9ème où je suis né, et deux jeunes libraires, Manon et Ninon. Comme quoi, le 18ème s'entend à la fois dans l'arrondissement et... dans les
prénoms!
Dans un futur lointain. Anders habite la Grande Périphérie, dans un quartier populaire. Son père, Jeff, au chômage, passe le plus clair de son temps loin de la maison. Anders pense qu'il se livre
à des activités illégales. Pendant ce temps, sur Internet, sévissent de mystérieux virus informatiques appelés "chimères" et qui emportent les internautes imprudents de l'autre côté... de
l'écran! Et si le père d'Anders était lui aussi victime d'une "chimère"?
Chimères, "Le Casino dont on ne revient jamais", Oskar éditeur, parution Mai 2015.
Le volume 3 de Monsieur Lapin vient de paraître en Mai. Cette fois-ci, Monsieur Lapin enquête dans un grand hôtel où... on a volé tous les maillots de bain!
On y retrouve Mastiff et Suzy et de nouveaux personnages qui aimeraient bien, eux aussi, profiter de la piscine!
L'album, comme les deux autres, est publié par les 400 Coups, et est diffusé au Québec et en France.
Une exposition sur Monsieur Lapin aura lieu à Montréal courant Novembre 2015.
Courant Avril, j'ai signé mon dernier polar, La Mort en souvenirs, paru aux Editions Wartberg. J'en profite pour remercier tous ceux qui sont
venus me rejoindre.Et comme cela m'a été demandé, il se pourrait bien que je décline les "boire" et les déboires d'Alex Maurer, mon enquêteur préféré, dans un nouveau volume!
Merci à Laurence de la librairie de Dreux, qui m'a suggéré de bonnes lectures en perspective pour les vacances d'été.
Les aventures de Monsieur Lapin continuent!
A paraître, très bientôt, aux éditions 400 Coups, un troisième volume: Les Vacances de Monsieur Lapin.
Un quatrième album est prévu pour 2016. Et toujours illustrés par Geneviève Desprès! (Oui, c'est elle sur la photo. Mais pour la rencontrer, il faut traverser
l'Atlantique!)
Après L'Ile de la faim et Le Livre des ténèbres, je récidive avec un nouveau roman jeunesse: Chimères, un récit de SF. Parution printemps 2015. Boum!
Le Magazine Littéraire de Mars 2015 se fait l'écho de ma chronique "Doit-on limiter la liberté d'expression?" parue dans Vents Contraires, la revue du théâtre du Rond-Point. C'est
en page 6, juste à côté d'un beau portrait de Mark Twain qui entre cette année en Pléiade.
On peut retrouver la chronique complète en cliquant sur le lien:
"Doit-on limiter la liberté d'expression?"
En dédicace à Fécamp pour La Mort en souvenirs, mon polar paru chez Wartberg.
Si vous cherchez un bon livre à Fécamp, allez au Chat-pitre, une superbe librairie indépendante qui foisonne de livres et de revues. En plus, on y sert le thé et les petits gâteaux! Bref, on est aux
petits soins pour les auteurs.
Là, je suis en train de signer mon album, Suzy a disparu. Une histoire créée en France, illustrée au Québec et diffusée dans ces deux pays.
Trouville l’été. Le soleil ne brille pas pour tout le monde sur la côte normande. Alex Maurer, l’ancien flic devenu écrivain à succès, voudrait bien tromper son mal de vivre. Si seulement Maud lui téléphonait… Il y a quand même quelqu’un qui pense à lui : un amateur de coups de fil anonymes, de montages photos morbides, souvenirs d’une affaire de crimes en série non-élucidée. Et puis, il y a Arnaud qui a perdu sa fiancée ; Carole, une étudiante qui joue une drôle de comédie, et Léa Leuwen, une illustratrice au look gothique invitée au Salon du livre de Trouville. Pris au jeu de ces rencontres, Alex réalise qu’on cherche à le piéger. Carole disparaît, puis Léa. Un plan diabolique se met en marche, qui ressemble au dernier roman d’Alex. Pour l’arrêter, Alex n’a pas d’autre choix que de redevenir flic et affronter son passé. De Trouville au Havre, en passant par Villers-sur-Mer, Deauville et Honfleur, j'évoque dans ce roman une région de caractère, où la gastronomie et les belles villas se marient avec l’univers sombre du polar. Sous le soleil des vacances, la tragédie n'est jamais loin!
La mort en souvenirs, collection Zones noires, éditions Wartberg.
Vents Contraires, la revue collaborative du Théâtre du Rond-Point, m'a ouvert ses colonnes.
Au menu, des chroniques gentiment déjantées, où le Professeur Pascal lui-même répond à toutes les questions que vous ne vous posez pas comme: "Peut-on aller sur la Lune en camping-car?" ou "Peut-on vraiment désarmer un terroriste?"
Fils spirituel du Professeur Tournesol et de Groucho Marx, le Professeur Pascal met son grain de sel partout, y compris dans la vinaigrette.
Les chroniques sont disponibles en cliquant sur ce lien:
http://www.ventscontraires.net/auteur.cfm/14055_herault_pascal.html
Bonne lecture!
Invité au stand des éditions du Québec pour le Salon de Montreuil, j'ai signé les deux premiers volumes des Aventures de Monsieur Lapin. Occasion aussi pour rencontrer Simon de Jocas, éditeur des 400 Coups, et toute la fine équipe québécoise!
Et voici Simon de Jocas, grand-prêtre des 400 Coups, dans sa plus belle chemise vert anis dégottée à Los Angeles!
L'Ile de la faim est un roman fantastique, inspiré tout à la fois par le mythe de Cronos et L'Ile du Docteur Moreau de H.G. Wells. Adrien, le héros de l'histoire, rêve d'une île paradisiaque qui l'allégerait de ses soucis. Quand il la découvrira, elle comblera effectivement tous ses désirs, mais le rêve va virer au cauchemar: il ne pourra plus en sortir!
Ce roman a été sélectionné par les bibliothèques d'Annecy et la bibliothèque de Saint-Quentin-en-Yvelines pour 2013. Occasion pour moi de rencontrer de jeunes lecteurs!
L'Ile de la faim, Oskar éditions.
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