ADIEU TU M'AS BLOQUE

 

 

Pascal Hérault

www.pascalherault.fr

 

 

© ADIEU TU M’AS BLOQUE

 

Ce texte n’est pas une vengeance. A partir d’un SMS fatal, qui signe la fin d’une longue relation, il s’efforce de donner des mots à celle qui a refusé d’en dire davantage. Il montre combien, à l’heure des réseaux sociaux, l’exercice d’une violence psychologique trouve à s’exercer en toute liberté. Aujourd’hui, au lieu de parler au risque de ne pas être d’accord, on gomme, on efface, on bloque. On tue l’autre d’une façon symbolique. Certes, le texte est féroce à certains égards, mais avec ses bouts rimés il garde un certain humour, ce que Boris Vian appelait : « La politesse du désespoir ».

 

 

A celle qui ne me lira plus. Avec tout le respect que je lui dois, mais sans abuser.

 

1

Adieu je t'ai bloqué 

C'est la nouvelle mode aujourd'hui 

On efface les gens 

Quand ils sont trop encombrants

D'un click

On vous jette au panier 

De l’écran pixélisé 

C'est la nouvelle vision de l'amour

Ou de l'amitié

On efface

On piétine 

On tue

Sans avoir à se salir les mains 

Et le cœur 

C'est la nouvelle façon de communiquer 

Après les mots vient le silence 

La punition ultime 

On t'a radié 

Tu ne vaux plus rien

Sur le marché des réseaux 

Pas très sociaux

Va te rhabiller 

Pense à autre chose

Pauvre petite chose

Tu es juste un 07

Une vieille chaussette

Un caillou dans la chaussure 

Un hareng puant dans la saumure.

 

2

Adieu je t'ai bloqué 

C'est aussi simple que ça 

Tu ne fais plus partie de ma vie numérique 

Je t'écrase du bout du doigt

Comme on écrase sous sa chaussure 

Un crachat

Car tu n'es que cela pour moi

Un crachat

Qui me salit

Qui encombre ma vie

Je t'écrase 

Je t'efface 

Je te tue

C’est jouissif et sans douleur

Allez, salut, et sans regret

Va pleurer ailleurs

Je n’ai pas l’âme d’une bonne sœur

J’aime les choses qui claquent, moi

Les paires de bottes cirées

Le fusil sur le cerf aux abois

Allez, arrête d’aboyer

Les petits chiens comme toi

Je les fais taire

Je tire la chasse

Après la chasse

Et je me casse

Après t’avoir cassé.

 

3

Adieu je t'ai bloqué 

Fais autre chose de ta vie

Je ne suis pas la cause de tes problèmes 

Va voir un psy

Entre dans une armurerie 

J'en ai assez de ta violence 

Mais que me reproches-tu

Je ne t'ai pas aimé 

Je n'ai jamais voulu vivre avec toi

Tu n'es rien pour moi

Tu es juste un numéro 

Qu'on efface

D’un bout de doigt crasse

Juste une merde

A éliminer de ma vie

Tu n’es rien pour moi

C’est cela ta définition de l’amitié ?

Mais que me reproches-tu

Pourquoi cette colère ?

Arrête s’il te plait Arrête

Ou je porte plainte pour harcèlement

Harcèlement encore un mot à la mode

Pour peu que tu ne sois pas d’accord

Pour peu que tu clives

Pour peu que tu dises tes sentiments

Stop

Harcèlement

J’appelle la police

J’appelle mon avocat

J’ai le droit pour moi

Je suis une femme, tu comprends

Toi, juste un sale mâle dominant

Qui ignore l’usage du déodorant

Tu pues

Tu pues la clope

Tu pues le vin mauvais

Tu pues des bras et des sentiments

Tu es tout ce que j’exècre 

Le cœur coulant comme le camembert

Rongé des vers

Le cœur suintant d’amour et de poésie

Mais regarde-toi

Mais regarde ta gueule

Tu salis mon reflet dans le miroir

Tu salis mon cœur de verre

Tu salis mon cœur de givre

Je préfère l’hiver de mon cœur

A ton sale printemps plein de pollens

Et de mâle lubrique

Qui fait des poèmes

Quand il trique

Quel cirque

Pauvre clown

C’est moi qui manie la trique

Et qui te fais tourner et tourner encore

Comme un lapin savant

Qui attend la bibise à sa maman

Allez tourne tourne encore

Petit lapin docile

Qui mange ses propres crottes

Je t’écraserai

Et te servirai en civet

Comme on immole une bête

Sur l’autel de la haine

Dépiautée vivante

Et hurlante

(Sinon ce n’est pas drôle)

Et dont on fait avec la laine

Des petits bonnets pour les enfants.

 

4

Adieu je t’ai bloqué

Je ne verrai plus ta face de camembert

Polluer mon atmosphère

J’ai besoin d’air, tu comprends

J’ai besoin d’air

Il faut que je change de milieu

Que je m’élève au-dessus des cieux

Pour pouvoir contempler au mieux

Ton petit cœur haché menu

Ton petit cœur haché tout cru

C’est mon délice

Ma jouissance

Mon orgasme

De te voir crever en bas

Moi, la sorcière moderne

Montée sur mon aspirateur

A mecs

Sorcière high-tech

Lectrice d’Annie Ernaux

Abonnée aux produits bios

Moi, je ne suis pas violente

Je me contente

Seulement de te faire taire

Comme faisaient nos mères

Quand on était trop agités

Un gant de toilette sur la bouche

Tais-toi

Sale petit con

Ferme ta gueule

Avale ta morve

Mange ta bouche

Laisse maman tranquille

Sinon je te tue

Immonde avorton

Eh oui c’était comme ça

Mais moi

Mais moi

Moi on ne me bâillonne pas

C’est moi qui bâillonne les autres

Les hommes comme toi

Les mal dominés

Accrochés aux jupes de leurs amours

Mais je m’en fous, moi

De ces amours qui ne durent qu’un jour

Il suffit d’écarter les cuisses

Et de faire semblant

Oh oui Oh mets-la moi

(Je suis une habile comédienne

Je suis même diplômée figure-toi

D’une grande école de théâtre)

Oh oui Oh oui fous-la moi partout

Ça marche toujours ces trucs-là

Et les hommes tombent dans le panneau

Comme des perdreaux ivres de leur foutre

Eh bien moi

J’ai fait comme ça avec ta petite gueule

Ta petite gueule entre mes cuisses

Comme ça je t’avais pour moi

Comme ça je t’avais en moi

Tu croyais me fouiller 

Mais c’est toi que j’absorbais

Que je suçais jusqu’au cerveau

Pour te dérober

La moindre de tes pensées

Et les recracher

Dans un grand sourire

Oh oui

On peut dire que je t’ai bien baisé

On peut dire que je t’ai bien sucé

Mais c’est moi que je suçais

Mais c’est moi que je baisais.

 

5

Mon ami si doux

Mon ami si tendre

J’aurais pu croire

Que j’avais des sentiments pour toi

Mais je ne vais pas jusque-là

Moi

Je m’interdis de m’incliner

Je m’interdis de me soumettre

Je ne veux pas condescendre à descendre

Aussi bas

Je ne veux pas condescendre

A aimer

J’ai des projets, vois-tu

Des projets qui ne te regardent pas

Redevenir la comédienne que j’étais

La femme qui sait manier le vrai et le faux

Surtout quand tout est faux

Pour donner l’image du vrai

Continuer mes séances de modèle vivant

Exhiber mon cul

(Que tu adorais)

Devant un public clairsemé 

De retraités un brin libidineux

Les vieux c’est quand même mieux

On sait qu’on est encore jeune

Quand on pose devant eux

On sait qu’ils ne vont pas vous violer

Même avec une petite pilule bleue

Et donc

Je pose

Je dispose

Je me métamorphose

En vieille jeune nue

Offrant mon cul

A tous ces vieux parkinsoniens

Qui jamais ne me toucheront

Même s’ils en meurent d’envie

Les salauds

Avec leurs bites molles

Leurs chattes défaites

Et à te dire comme ça

A la fin d’une séance de pose

Je connais un club naturiste

Nous serions très heureux de vous y accueillir

Chacun fait ce qu’il veut

On peut jouir

En toute liberté

Il suffit d’essayer

Ma bite dans ta bouche

Ta chatte ouverte sur mon gland

Mais ce n’est pas mon style moi

Même si j’aime dire des gros mots

On ne me touche pas, moi

Je pose

Ils n’auront pas ma peau

Ils n’auront pas mon cul.

 

6

Qu’est-ce que tu croyais toi

Quand je posais

Que c’était un truc sexuel

Qu’est-ce que tu croyais toi

Quand je couchais avec toi

Que c’était un truc sexuel

Je pose

Je m’ouvre

Je me referme

Je ne donne rien

On me contemple sous tous les angles

Je ne donne rien

Je suis une putain sans sexe

Je sauve les apparences

En me mettant nue

On me croit femme

Je suis serpent

On me croit aimante

Je n’aimante 

Que ceux qui le veulent bien

Artistes à la manque

Retraités à queues froides

Hommes mariés

Au désir esseulé

Faisant branlette

Avant de se coucher

Et ils croient eux

Ils croient que je

Les aiment

Parce que je souris bien

Et que j’ai l’humeur facétieuse

Et même parfois je leur montre

Ma chatte

Histoire de les retenir un peu

De leur mettre la laisse au cou

Alors comme ça

Ils reviennent toujours

Les loulous

Je les tiens bien entre mes cuisses

Je les brise comme ferait

Un casse-noix

Mais je ne donne rien

Moi

Juste mon apparence

On en fait des dessins

Des tableaux des poèmes

J’aime

Qu’on parle de moi

J’aime

Qu’on m’expose

Je pose

Je ne fais rien d’autre

Ce n’est pas bien méchant

Les autres tombent dans le panneau

En me léchant

Des yeux

Beaux seins

Beau cul

Sourire charmant

Je vous offre à diner

Vous m’intéressez

Ils s’attachent

C’est moi qui les lies

Mes sangles sont de soie

Ils y croient

Ils s’attachent

Sans voir le serpent qui est en moi

Qui les avale tout nu tout cru

Toi comme les autres.

 

6

Pauvre idiot sincère

Avec tes poèmes d’adolescent vieilli

Tu voulais me retenir encore

Alors que tu ne voyais pas

Que j’étais déjà partie

Dès l’instant où tu as voulu me retenir

Avec ta piètre laisse de mots

Tes caresses d’amant tendre

On savait très bien ce qu’il y avait derrière

Me posséder

Par l’avant

Par le derrière

Tout ça parce que je t’avais dit

Que j’avais connu 50 mecs avant toi

Des jeunes

Des vieux

Des qui cherchent à se faire pisser dessus

A se faire fouetter

Cela a dû t’exciter

Mon pauvre amant du cinq à sept

Qui aimait la bière et le pâté en croûte

Toujours un livre dans la tête

Et ta belle bite dans ma bouche

Toujours des mots à glaner

Sur le réseau de mes pensées

Pauvre gland esseulé

Qui ne voyait pas

Que j’étais partie depuis longtemps

Même avant de te connaître

J’avais la tête ailleurs

Quand tu faisais l’amour

Je l’avais toujours eu d’ailleurs

Avec les 50 mecs

Qui t’ont précédé

Adieu je t’ai quitté

Avant même de t’avoir rencontré.

 

7

Adieu je t’ai quitté

Je ne veux que ton bonheur

Tu devrais prendre l’ascenseur

Je te sens un peu bourré

Allez, salut, à bientôt

Je vais me coucher tôt

Pour oublier ta petite gueule

De navet veule

Jamais tu ne me posséderas

Jamais, tu entends

Jamais 

Jamais 

Jamais

Je suis une femme libre, moi

On ne me prend pas par les sentiments

On me prend par le fondement

C’est tout ce que je donne

Mais je ne veux que ton bonheur

Rentre chez toi

Tu n’es rien pour moi

Juste une variable d’ajustement

Quand ça me prend

De te voir

Mais sans espoir

En te laissant espérer le meilleur

Ton pauvre petit bonheur

Ton pauvre petit espoir

Grand comme un mouchoir

Dont je me débarrasse bien vite

En me lavant entre les jambes 

Jusqu’au sang

J’aime l’hygiène

C’est le privilège des hyènes

Qui effacent le cadavre une fois qu’il a baisé

Ne rien laisser

Tout nettoyer

Tout passer à la javel

Je suis une femme d’ordre, moi

Comme ma mère

Je récure mes pensées

Comme d’autres font leur prière

Que tout soit propre

Tel est mon salut

Je dissous les sentiments

Dans une solution de vinaigre ménager

C’est très pratique

Ça ne coûte pas cher

Et c’est écologique

Ainsi mon cœur est bien lavé

De toutes ces scories

De toutes tes conneries

Tout ce bla-bla sentimental

Parfumé au bois de santal

Tous ces mots vains qui disent

Je t’aime

Je suis bien avec toi

Je suis toujours content de te revoir

Tous ces mots vains

Que je noie parfois dans le vin

(Mais du meilleur)

Comme des petits chats

Qui griffent mon cœur

Les petits chats sont morts

Mon cœur est sauf

Personne ne peut y pénétrer

Même en me prenant par le cul

Mon cœur est loin de tous ceux

Qui voudraient m’aimer

Mon cœur est près de tous ceux

Qui veulent m’admirer

J’aime me regarder en eux

Ils sourient comme je souris

Ils se croient les maîtres d’une souris

Alors que moi

Je suis la Maîtresse des chats

Je suis la Chatte Suprême

Celle qu’il se laisse pénétrer sans rien donner

Et surtout pas mon petit cœur de gel

Bien au chaud dans ma poitrine corsetée

 

8

Quand je pense que tu m’as aimée

Je n’en reviens pas

Mais je t’ai bien piégé

Comme fait Renart dans le roman du même nom

Quand il laisse Ysengrin avec sa queue gelée

Dans les glaces du lac

Tu es Loup peut-être

Loup efflanqué comme je t’appelais alors

Moi je suis Renart avec un T

T comme tactique

T comme trahison

T comme trique

T comme fric

(Pas le mien

Celui de mon ex-mari

Qui ne veut que mon bonheur)

Tu vois je vais très bien

Pas besoin de lyrique

Pas besoin de pathétique

Pas besoin de poétique

Tes mots

Tes mots

Je les dissous dans un verre à dents

Le soir quand je me couche

Tes mots

Tes mots

Je les recrache dans le lavabo

Comme ça j’ai les dents plus propres

Des dents carnassières propres

A chasser dans mes rêves mes proies

Tes mots

Tes mots

J’en fais des confettis

La fête est finie

C’est plein de vomi

Tes mots

Tes mots

Me donnent des hauts le cœur

Tant ils sont beaux

Tant je suis laide

Avec mon beau sourire

Plein de crachats rentrés

 

9

Adieu je t’ai bloqué

Pour ne pas avoir à vomir

Sur ta petite personne

Sur ton petit cœur contrit

Sur ta petite queue flapie

Je déteste ta colère

Je déteste tes emportements

Quand tu fais ton indépendant

Moi seule 

Moi seule entends-tu

Règne admirablement sur la colère

Et le Royaume de la Punition

Moi seule

Moi seule ai la réponse

A tout ce qui déborde

Contre moi

Je suis le fiel silencieux

Je suis le miel vénéneux

Que j’instille jour après jour

Silence après silence

Dans ta pauvre tête de coléreux

Tu peux gueuler encore

Je t’entends sans t’écouter

J’ai mis des coussins sur mes oreilles

Pour mieux te faire gueuler

Je me ravis de te voir si agité

Moi qui t’ai tourné le dos

La dernière fois où je t’ai vu

Pour savourer encore le petit dessert

De ton humiliation

Dessert amer et croustillant

Qui aiguise mes dents

De renarde facétieuse

Allez, dégage !

Tu t‘es accroché à moi comme une herbe vivace

Je préfère le désherbant pour faire ma place

Je viens bientôt déménager

J’ai encore pas mal de trucs à récurer

Et l’état des lieux à faire

Les lieux où tu venais m’aimer

Les lieux où tu me prenais par derrière

Qu’est-ce que j’en ai affaire

Que tu m’aies aimée ou non

Moi je ne t’ai jamais aimé

Je n’ai jamais voulu vivre avec toi

Je t’ai juste toléré

J’ai fait du dépannage sexuel

Comme d’autres font de de la plomberie

Une fois que c’était fini

Que le petit robinet avait tout craché

On se disait à lundi

Ciao

Porte-toi bien

Prends plutôt l’escalier

C’est meilleur pour la santé

Et je fermais ma porte à double tour

J’aime les verrous qui claque

Comme un coup de feu une claque

Un soleil cou coupé

(Oui, c’est d’Apollinaire)

Après je passe à autre chose

Yoga

Stretching

Réseaux sociaux

(Je cherche du travail

Je cherche à me rendre intéressante)

Bain relaxant où je m’accorde 

Une petite branlette

Puis diner léger

Et enfin sommeil sans soleil

Dans la douce griserie du Xanax.

 

10

Je dors mal

Je me réveille deux fois par nuit

Et si j’ai trop bu

Je sue

Je sue comme un phoque

Dans une piscine sans eau

Mon corps est gras comme un loukoum

Mon cœur fait Boum Boum

A repenser à toi parfois

Ta belle queue devant mes yeux

Que je suçais avidement

Pour laisser gicler en moi

Le doux miel de son gland

Mais je me rendors quand même

Tu sais bien que je ne t’aime pas

Que je ne t’ai jamais aimé

Tu sais bien que je suis comédienne

Que j’excelle dans ce métier

(Où rarement j’ai joué)

Allez, encore un Xanax

Qu’on en finisse avec cette nuit pourrie

Cette énième nuit de cauchemars

Où j’erre dans un labyrinthe sans murs

Toi tu me serrais trop quand on était au lit

Tu avais peur que je m’échappe peut-être

Tu avais mes seins Tu avais ma chatte

Je n’allais quand même pas te donner

Tout mon être

Je suis une femme libre moi

Sauf quand je dors

Quand je dors je me réveille

Je me réveille en sueurs

Il y a des morts partout

Des gens armés de couteaux

Ou je me perds dans une ville inconnue

Je revois mon père

Qui n’a pas le temps de me parler

Toujours sur les routes avec son téléphone

A fourguer ses produits de merde

A se taper des putes de luxe

Et ma mère qui l’attendait

Qui ne le voyait que le week-end

(Elle était bonne cuisinière)

Et moi qui attendais

Un mot de lui

Un regard

Une caresse

(Ou une tape sur les fesses

J’aurais adoré)

A présent plus rien

Le feu dans sa voiture

L’a transformé en poupée carbonisée

J’étais loin

Quand la nouvelle est tombée

Les pompiers avaient déjà tout emporté

Un petit tas de cendres

Qui se tapait des putains

A présent plus rien

On ne s’est jamais assez parlé

Mon pauvre papa a cramé

Le jour où je jouais au théâtre

Avec un type qui reniflait du nez

Et me tâtait les seins

Alors oui je dors mal

Je finirai comme lui

En cendres et sans pitié

Je serai la voiture et l’arbre et le feu

Ou bien très vieille

Vomissant mon diner en EHPAD

Vomissant nos amours

Qui n’ont jamais existé

Que dans ta tête

Pauvre petite bête.

 

11

Tu peux revenir

Je ne te verrai pas

Je n’ouvre pas ma porte, moi

Aux crachats

Je ne veux pas de tes mots au parfum de savon

Tes mots de poète bête

Accrochés à mon cœur comme une nuée d’oisillons

Oui je sais

Tu en as fait

Toute une littérature tout un recueil

Pour me montrer combien tu m’aimais

Belle prise de guerre

Je dirais

Très flattée mon ami

Je ne savais pas que j’étais digne

D’une telle poésie 

De tels sentiments

A la sauce gnangnan

Douce comme un Mon Chéri

(Tu écris comme Cendrars parfois

Je le reconnais

Mais j’aime bien me foutre de ta gueule

Une blagounette de temps à autre

Acérée comme un scalpel)

Oui je me souviens

Tu m’as offert deux exemplaires de ton livre

Je n’ai pas demandé d’autographe

Je n’en voulais pas

Pas de nom pas de date

Je ne voulais pas apparaître sur ton putain de recueil

L’objet me suffisait

Belle prise de guerre

A remiser ensuite dans la bibliothèque

Même pas lu

Moi l’élue

Ça me répugnait

Que tu puisses m’aimer

Je me disais encore un fil à la patte

Encore un qui veut m’enfermer dans les rets

De ses nobles sentiments

Allez, hop !

Ouste !

L’heure est passée

Rentre chez toi

Tu m’as bien baisée

C’est suffisant

Comme poésie

Et merci pour les livres

Tu es vraiment charmant

A te prendre pour Ronsard

Allez, il est tard

Tu reviens quand tu veux

Mais pas ce week-end

Je suis avec mon ex chéri

Et puis j’ai mes règles

Après je ne sais plus

Le temps a passé

J’étais lassé

De ta trombine et de ta queue

Je n’aime pas les choses qui durent

Faut que j’aille de l’avant

Changer de ville

Changer de métier

L’immobilité me tue

Alors comme ça

J’ai rompu

Avec toi.

 

12

Je t’ai fait croire

Que ça n’allait plus

Que je n’avais plus envie de toi

Que je n’avais plus envie de rien

Et surtout pas des mecs

Je t’ai dit 

On arrête

Mais on reste amis

Pour la vie

Je t’ai pris la main

Je t’ai dit

Je ne veux que ton bonheur

Allez, c’est super !

Tu peux aller baiser avec qui tu veux

Amis pour la vie

Tu es libre

Va coucher avec Céline ou Nathalie

N’importe qui fera l’affaire

Tu es parti

Tu ressemblais à un somnambule

Je suis retournée à mes petites affaires

Tu sais bien

Il faut toujours que je fasse autre chose

Trouver des poses

En atelier

Me décider pour un autre métier

J’adorerais diriger les gens

Leur dire ce qu’ils doivent faire

Exécution !

Leur gueuler dessus

Les humilier jusqu’au fion

Et moi en veste cintrée

Rayonnante

Exigeante

Violente

Comme une gardienne de camp

(J’ai lu un ouvrage sur le sujet

Passionnant

J’aime les femmes en uniforme

Avec des bottes rutilantes

J’aime les femmes qui humilient

Cravache et brassard nazi)

Donc on s’est séparés en bons amis

Bien sûr qu’on se reverra

Je te laisse la clé de mon appartement

Tu viens quand tu veux

Tu en profites

J’aime que tu écrives quand je ne suis pas là

J’aime ta présence quand je suis absente

Mais il faut croire

Que tu ne l’as pas entendu de cette oreille-là

La colère a surgi dans ton petit cœur de loup

Désorienté

J’ai eu droit à tous les mots

Tout un dico rigolo

Où revenait souvent le mot

Vampire

(Ma créature préférée)

J’ai continué de te fermer la porte

J’avais trop peur de ME vampiriser

A ton contact si doux si affectueux

Trois mois de silence

Un jour tu me dis

Je viens reprendre les livres que je t’ai donnés

Les deux exemplaires de mon recueil

Que tu as refusés que je signe

Alors là j’ai dit

Si tu fais ça je porte plainte

Tu es un voleur

Je vais tout de suite à la police

Déclarer ce que tu m’as volé

Ce recueil de NOS meilleurs poèmes

Les mots que je t’ai inspirés

MON recueil

Ma bouche de mots qui ne sais pas écrire

(Merci pour ton talent)

Mes mots à moi écrits par toi

Voleur

Voleur

Voleur

Finalement tu as battu en retraite

Tu aimais trop mon brassard nazi

Nous sommes redevenus bons amis

Trois ans à se voir se revoir à se recevoir

Entre deux trains

Entre deux coups de volant

Oui, j’arrive vers 17 heures

On se retrouve en bas du boulevard ?

On ira boire une bière

On parlera de nos projets

On parlera de MES projets

Et toi bien sûr tu te ramènes

Je te traine

Au bout de ma laisse

Je te reprends aussi

Quand tu deviens trop violent

Allons, ça ne te va pas de parler ainsi

Tu crois peut-être que je te manipule ?

Reste assis

Je vais recommander des bières

La deuxième est pour moi

Oui, une pinte

Cela va de soi

Après on y verra plus clair

Quand on se sera bourré la gueule.

 

13

On a continué comme ça pendant trois ans

Je revenais

Tu étais là

Tu étais mon petit carlin câlin

On parlait

On buvait

Moi je buvais surtout

Les ferments de nos rencontres

Je suis vampire

J’aime aspirer ce qui m’inspire

Ta présence

La fumée de tes cigarettes

Ton côté looser

Que tu portes toujours avec élégance

Tu es si mince à ton âge

Tous les hommes ont du bide

Tu portes bien les costumes

J’aime ta chemise ouverte en hiver

J’aime les poils blonds sur tes avant-bras

J’aime quand tu t’écries

Mais c’est quoi encore ces connards

Là je dirais presque

Que je me sentirais amoureuse

Mais il ne faut pas que je me lâche

J’ai la mentalité d’un sécateur

Je ne reconnais jamais mes erreurs

Je taille

Je coupe

Je vais voir ailleurs si j’y suis

Des fois que je me reconnaitrais 

Dans le miroir des autres hommes

Mais c’est vers toi que j’aime revenir

Même s’il n’y a pas d’avenir

Entre toi et mon miroir empli de buée

(J’aime prendre des bains

Je me caresse bien)

Tu es tout ce que je désire

Et que je renie

Personne ne m’attache

Personne ne me lie

Sauf peut-être mon ex-mari

Qui gagne bien sa vie

Et m’assure une assurance-vie

Alors c’est sûr qu’au bout de trois ans

Trois ans d’amitié, je te jure

(Si tu en doutes, je te tue)

Quand je t’ai annoncé

Après trois jours de spectacle que tu avais payés

Quand je t’ai annoncé

Entre deux messages sur Messenger

Entre deux trains que je prenais

Entre deux caresses que tu m’avais données

Avant qu’on se couche à Paris

Chacun de notre côté

(J’avais ouvert avant une bonne bouteille

Il fallait bien que tu dormes)

Quand je t’ai annoncé

Dis-je

Que je quittais la ville

Que je déménageais en février

Que je serai en semaine chez mon ex

Et le week-end à Bruxelles

Chez mon meilleur ami de trente ans

(Le temps de trouver un nouveau logement)

Quand je t’ai annoncé tout cela

Tu t’es mis en colère

Tu m’as même dit

Que je me prenais pour la reine d’Angleterre

Tu m’as dit aussi

Que je rendais tous les hommes malheureux

Mais qu’est-ce que j’en avais affaire

C’est leur problème après tout

S’ils sont mous du genou

C’est leur problème s’ils se prennent les pieds

Dans le tapis crasseux des sentiments.

 

14

Je m’en souviens

C’était une grosse colère

Par écrans interposés

(J’étais dans les chiottes en train de pisser

Je m’étais délicieusement soulagée)

Je t’ai dit

Je ne suis pas la cause de tous tes problèmes

Allez, il faut passer à autre chose

Pense à notre amitié

(Arrête de me rappeler que le précédent mec

S’était pendu chez lui

Il était malade

Il était dément

Il buvait de la gnole dès le matin

J’aurais dû me méfier)

Et là-dessus

Comme je le prévoyais

(Je ne suis pas vampire pour des prunes)

Ta colère n’a cessé de croitre

J’ai trouvé cela indigne

De la part d’un être si charmant

Si bien éduqué 

Mon pauvre chou

Je me séparais de toi pour la deuxième fois

Mais j’étais depuis longtemps séparé de toi

Mon pauvre amoureux

Mon pauvre loup efflanqué

Tu n’avais qu’aller voir ailleurs

Pourquoi ne m’as-tu pas oublié ?

Et tu as continué 

Continué

Un vrai vomi de mots

Qu’est-ce que j’y pouvais

Si tu étais encore amoureux

Je n’avais plus besoin de toi

Pour faire des projets

Je voulais surtout les faire sans toi

(Tu sais combien j’aime ma liberté

Avec la complicité de mon ex adoré)

Et tu as continué

Continué

Ta colère était un geyser

Mais qui ne me brûlait pas moi

Je te l’ai dit

Je te l’ai dit plusieurs fois

Je ne t’ai jamais aimé

Je n’ai jamais voulu vivre avec toi

Oh bien sûr je te prêtais mon appartement

Oh bien sûr je prenais toujours ce que tu m’offrais

Comme si tu te l’offrais à toi-même

Une robe

Un bracelet

Un colifichet

Il m’arrivait de me peindre les ongles

Pour toi

Mais ça n’allait pas plus loin

Comme la fois, mon petit lapin,

Où j’avais soulevé ma robe dans ta voiture

Il faisait chaud

J’avais besoin de m’aérer

Tu as glissé une main entre mes jambes

Effleuré mon petit slip

Je riais

Je riais bien

Je riais comme une gamine qui montre son petit bonbon

A son copain

Regarde comme c’est joli

Je l’ai même rasé comme tu aimes

Tu as voulu aller plus loin

J’ai dit

Pas touche !

Toujours en riant

Allons, voyons, notre histoire était terminée

Depuis longtemps

Même si je me plaisais à t’embrasser

Au coin des lèvres

Mon petit amoureux transi tremblant de jalousie

(Des fois que je coucherais avec un autre)

Puis je suis partie

Puis je suis revenue

On s’est peu revu

Et même quand je revenais

Je n’étais plus vraiment là

Je faisais de la figuration

Comme on dit

Et toi avec tes yeux ronds

Tu étais bon spectateur

Pauvre chou.

 

15

Monsieur Colère a pété un câble

(J’adore t’appeler comme ça)

Comme quoi je t’avais manqué de respect

En t’apprenant si tard que j’allais partir

Comme quoi je t’avais manipulé

Comme quoi tu m’avais toujours aimé

Comme quoi tu ne m’avais jamais trompé

Tu n’es qu’un menteur, j’ai dit

Je te laisse réfléchir

Réfléchir à quoi, tu as dit

Je ne vois pas à quoi tu fais allusion

Moi je le vois

Pauvre con

(N’écris pas ce que je n’ai pas dit

Sinon je te dénonce)

Alors tu t’es tu

Un jour ou deux

Puis tu es revenu

Avec tes minables messages

Tu me cherchais partout

Comme un loup

Tu me cherchais même chez mes amis

Quelle indécence

J’ai une vie privée moi

Et puis un soir n’y tenant plus

Voyant que tu contournais mon silence

En passant par le portable de mon doux chéri

Mon nounours mon ex-mari

Je t’ai écrit

Mais que me reproches-tu ?

Faut passer à autre chose

Faut voir la vie en rose

Je ne suis pas la cause

De tous tes sentiments

J’ai pris le portable de mon nounours

(Il dormait à moitié sur le canapé)

J’ai pris le mien aussi

Il fallait bien que tu comprennes

Que tu n’étais rien pour moi

Et je t’ai balancé

Un bon coup dans le nez

Adieu je t’ai bloqué.

 

15

On peut dire que ça m’a soulagé

Même à la maison on en a ri

Pauvre petit lapin

Réduit au silence

Pauvre petit panpan

Tout seul avec sa conscience

Je t’ai bien puni

(Je suis une maîtresse femme moi)

Plus tard

On s’est croisé deux fois

Une fois chez ma coiffeuse

(Qui est aussi la tienne et que tu baiserais bien

Petit lapin lubrique)

Tu as dit bonjour 

J’espère que tout va bien

Tu m’as regardé

Je me suis détourné

Tu as dit 

A bientôt

Et tu as filé dans la nuit

Et moi je me suis dit 

Si je te revois encore une fois

Je t’humilie

Eh bien je peux le dire

Tu es tombé dans le panneau la seconde fois

Je remontais la rue avec mon nouvel ami

Un vieux schnock tout dégarni

(Il prend des pilules bleues

Pour enculer mes beaux yeux)

On était bien joyeux à se serrer tous les deux

L’un contre l’autre 

Comme deux bons apôtres

Transmettant la nouvelle de mon déménagement

Nos cheveux dans le vent

(Surtout les miens

Rasés comme une gardienne de camp)

Alors tu nous as vus

Et je t’ai aperçu aussi 

Pauvre petit loup chagrin

Devant la devanture du café

Où nous avons maintes fois échangé

J’ai fait semblant de ne pas t’avoir vu

J’ai dit au vieux schnock

(Je l’avais briefé avant : si tu rencontres le loup efflanqué

Fais comme s’il s’agissait d’un dément d’un pestiféré)

On hâte le pas

J’ai vu l’amoureux hystérique

Celui dont je t’ai parlé

Vite, changeons de boutique

On fait comme si

On fait comme si on ne l’avait pas vu

Il finira bien par s’écraser

Sous la botte vernis de mon indifférence

Mais voilà que tu nous as emboîté le pas

C’était plus fort que toi

Fallait que tu la ramènes

Que tu montres ton petit museau fétide

Tu m’as dit bonjour derrière mon dos

J’entendais ton souffle ton haleine de chien

Je t’ai dit

En détournant la tête

(J’aime faire ma petite peureuse)

Je t’ai dit que je t’avais dit bonjour

Tu as tendu la main au vieux schnock

Qu’est-ce que tu croyais

Qu’il allait te payer un bock ?

Lui

Très sobre

Bonjour Monsieur

Sans tendre la main

J’ai trouvé ça classe

J’ai pouffé dans mon écharpe

Et on est reparti bras dessus bras dessous

En te laissant derrière nous

Comme un petit crachat

On a bien mangé

On s’en est mis plein les joues

L’appartement était vide

On a repris la route de Paris

La route de mes nouveaux amis

Et de mon ex-mari

Et on a bien rigolé dans la voiture

A voir la tête que tu faisais

Pauvre petite roulure

Qui continuait de m’aimer

J’ai continué de te bloquer

Je ne voulais pas me faire insulter

Avec des mots d’amour

Je suis une femme libre moi

Je fais ce qu’il me plait

Plus jamais je ne te reverrai

Je ne t’ai jamais aimé

Mais tu vas me manquer

C’est sûr

C’est trop bon de se moquer

D’un être aussi benêt.

 

16

Quand j’en aurai fini avec le vieux schnock

Qui prend des pilules bleues

Il faudra que j’en trouve un autre

Pour m’admirer

Dans le miroir de ses yeux

Dans le volume de sa queue

Mais ça ne saurait tarder

Tout le monde veut être aimé

Il suffit de s’insinuer

Comme une petite souris providentielle

Après c’est moi qui guide

C’est moi qui dirige

Comme le Chat-botté

Je raye les cœurs

Je les pille

Je les enfonce

J’en fais de la chair à pâté

Et toujours je survis

A mes ignominies

Qui sont le prix à payer

De ma liberté chérie.

 

17

Toi tu m’as bloqué

Toi tu m’as évité

Toi tu ne m’as pas remercié

Parce que je t’aurais humiliée

Juste ces mots

(J’étais bourré)

A défaut d’ouvrir ton cœur

Va montrer ton cul ailleurs

Alors tu m’as bloqué effacé écrasé

Comme un cloporte

Et si tu penses à moi tous les jours

C’est pour mieux me renier

Mais tant que tu te tairas

Tu penseras à moi

Ainsi tu resteras avec moi

Moi bien éloigné de toi

Comme un pestiféré

Pour te protéger

De tout ce que je t’ai donné.

 

 
















 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                                                

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bois et dérivés, L'Harmattan, 2024.

Bois et dérivés, Editions L'Harmattan, 2024.

Troisième recueil de poèmes, Bois et dérivés célèbre les arbres et les forêts, tant dans leur présence réelle que dans leur valeur symbolique et mythique. De l'arbre le plus banal à l'Arbre du monde chez les scandinaves, en passant par le mythe de Daphnée ou le simple bois flottant ramassé sur la plage, ce recueil explore les arbres et les forêts dans leurs aspects poétiques.

Entre deux rives, Editions Unicité, 2024

Entre deux rives est un essai qui rassemble des chroniques évoquant l'acte de lire et la puissance des écrans dans notre quotidien. Eloge de la lecture "papier", cet essai questionne l'omniprésence des écrans dans notre conscience, alors que le livre, lui, reste un instrument de liberté.

Le Petit Dragon, Editions Lire c'est partir, 2022.

Un livre pour les enfants à partir de 8 ans. Léa rêve d'un petit dragon tout mignon. Problème: elle le trouve sur son lit à son réveil! Comment va faire Léa pour le ramener chez lui, au pays des petits dragons?

Dans l'oreille d'un sourd, Essai, Editions Maïa, 2022.

Dans l'oreille d'un sourd rassemble des chroniques sur ma surdité au long cours, dans ses origines familiales et ses relations avec la musique et l'écriture. Si le handicap est un "mal", il est aussi l'occasion de découvrir de nouvelles potentialités à l'intérieur de soi, en dépit du conformisme des bien-portants...

Sacré Scott! Roman, Editions Maïa, 2021.

L'Appel de la steppe, poésie, Editions L'Echappée Belle, 2020.

Ma Voisine dans tous ses états. Editions Cactus Inébranlable, Belgique, 2020.

L'Arbre de Lilia, une nouvelle histoire jeunesse chez" Lire c'est partir". A partir de 8 ans.

Sacré Scott! Mon nouveau roman aux éditions Maïa.

Sacré Scott! est en pré-commande en cliquant sur ce lien: https://www.simply-crowd.com/produit/sacre-scott/  


 

Présentation de Paris-Djihad, polar:

Deuxième quinzaine de septembre, une bombe explose à La Consigne, un café de Montparnasse. L'attentat sera revendiqué plus tard par un mystérieux groupe djihadiste. Samuel Grangier, flic névrosé en pleine psychothérapie, se trouve dans le quartier au même moment. Sur les lieux du drame, il retrouve Barbara, son ancienne compagne, dépêchée sur les lieux avec la brigade de son commissariat.  Pour montrer qu'il vaut encore quelque-chose à celle qui l'a aimé, Grangier va mener sa propre enquête et découvrir que l'ennemi n'a peut-être pas le visage que l'on croit

"Ma Voisine dans tous ses états" continue son aventure. Lectures en librairie ou chez des particuliers. En Février 2018, Ma Voisine rencontrait son public à Chartres, à la librairie L'Esperluette. Manuscrit disponible pour édition, mise en voix ou mise en scène. Me contacter.

Dernières parutions

La Solitude du partisan, roman, communiqué de presse.

La Solitude du partisan, bon de commande.

La Solitude du partisan, roman, éditions "Au Pays Rêvé".

La Solitude du partisan est paru en Novembre 2016. Ecrit dans la foulée des attentats du 8 Janvier 2015, il évoque cette sombre période à travers le quotidien d'un enseignant qui, à la suite d'un débat mené en classe, va découvrir que les idéaux qui le portaient sont loin d'être partagés par tous, à commencer par les élèves nourris aux réseaux sociaux et à la haine ordinaire...

Salon du livre de Montreuil 2016.

Une page du Voyage de Monsieur Lapin, illustrée par Geneviève Desprès.

Le Voyage de Monsieur Lapin.

Le volume 4 des Aventures de Monsieur Lapin est paru dans le courant du mois d'Octobre 2016. Et, bien sûr, avec la complicité de mon illustratrice, Geneviève Desprès. Cette fois-ci, Monsieur Lapin est appelé à enquêter au Pôle Nord où un mystérieux plaisantin a le chic de "peinturer" (comme on dit au Québec) les phoques et les pingouins pendant leur sommeil. Comme les précédents, l'album est publié en France et au Québec aux Editions 400 Coups.

Signature à la librairie L'Eternel retour

Samedi 13 Juin 2015, j'étais invité à signer Les Vacances de Monsieur Lapin et Chimères à la librairie L'Eternel retour, à Paris, rue Lamarck.

L'Eternel retour est une charmante librairie de quartier où les gens du coin viennent acheter leurs livres comme ils vont chez le boulanger ou le crémier.

J'y ai retrouvé un quartier que j'aime bien, pas loin du 9ème où je suis né, et deux jeunes libraires, Manon et Ninon. Comme quoi, le 18ème s'entend à la fois dans l'arrondissement et... dans les prénoms!

Chimères, mon nouveau roman jeunesse

Dans un futur lointain. Anders habite la Grande Périphérie, dans un quartier populaire. Son père, Jeff, au chômage, passe le plus clair de son temps loin de la maison. Anders pense qu'il se livre à des activités illégales. Pendant ce temps, sur Internet, sévissent de mystérieux virus informatiques appelés "chimères" et qui emportent les internautes imprudents de l'autre côté... de l'écran! Et si le père d'Anders était lui aussi victime d'une "chimère"?

Chimères, "Le Casino dont on ne revient jamais", Oskar éditeur, parution Mai 2015.

Les Vacances de Monsieur Lapin

Le volume 3 de Monsieur Lapin vient de paraître en Mai. Cette fois-ci, Monsieur Lapin enquête dans un grand hôtel où... on a volé tous les maillots de bain!

On y retrouve Mastiff et Suzy et de nouveaux personnages qui aimeraient bien, eux aussi, profiter de la piscine!

L'album, comme les deux autres, est publié par les 400 Coups, et est diffusé au Québec et en France.

Une exposition sur Monsieur Lapin aura lieu à Montréal courant Novembre 2015.



Signature à la Rose des Vents

Courant Avril, j'ai signé mon dernier polar, La Mort en souvenirs, paru aux Editions Wartberg. J'en profite pour remercier tous ceux qui sont venus me rejoindre.Et comme cela m'a été demandé, il se pourrait bien que je décline les "boire" et les déboires d'Alex Maurer, mon enquêteur préféré, dans un nouveau volume!

Merci à Laurence de la librairie de Dreux, qui m'a suggéré de bonnes lectures en perspective pour les vacances d'été.

Prochaines parutions

Les aventures de Monsieur Lapin continuent!

A paraître, très bientôt, aux éditions 400 Coups, un troisième volume: Les Vacances de Monsieur Lapin.

Un quatrième album est prévu pour 2016. Et toujours illustrés par Geneviève Desprès! (Oui, c'est elle sur la photo. Mais pour la rencontrer, il faut traverser l'Atlantique!)


Après L'Ile de la faim et Le Livre des ténèbres, je récidive avec un nouveau roman jeunesse: Chimères, un récit de SF. Parution printemps 2015. Boum!

De la revue Vents Contraires au Magazine littéraire

Le Magazine Littéraire de Mars 2015  se fait l'écho de ma chronique "Doit-on limiter la liberté d'expression?" parue dans Vents Contraires, la revue du théâtre du Rond-Point. C'est en page 6, juste à côté d'un beau portrait de Mark Twain qui entre cette année en Pléiade.

On peut retrouver la chronique complète en cliquant sur le lien:

"Doit-on limiter la liberté d'expression?"


Librairie Le Chat-Pitre

En dédicace à Fécamp pour La Mort en souvenirs, mon polar paru chez Wartberg.

Si vous cherchez un bon livre à Fécamp, allez au Chat-pitre, une superbe librairie indépendante qui foisonne de livres et de revues. En plus, on y sert le thé et les petits gâteaux! Bref, on est aux petits soins pour les auteurs.

Là, je suis en train de signer mon album, Suzy a disparu. Une histoire créée en France, illustrée au Québec et diffusée dans ces deux pays.

Un nouveau polar!

Trouville l’été. Le soleil ne brille pas pour tout le monde sur la côte normande. Alex Maurer, l’ancien flic devenu écrivain à succès, voudrait bien tromper son mal de vivre. Si seulement Maud lui téléphonait… Il y a quand même quelqu’un qui pense à lui : un amateur de coups de fil anonymes, de montages photos morbides, souvenirs d’une affaire de crimes en série non-élucidée. Et puis, il y a Arnaud qui a perdu sa fiancée ; Carole, une étudiante qui joue une drôle de comédie, et Léa Leuwen, une illustratrice au look gothique invitée au Salon du livre de Trouville. Pris au jeu de ces rencontres, Alex réalise qu’on cherche à le piéger. Carole disparaît, puis Léa. Un plan diabolique se met en marche, qui ressemble au dernier roman d’Alex. Pour l’arrêter, Alex n’a pas d’autre choix que de redevenir flic et affronter son passé. De Trouville au Havre, en passant par Villers-sur-Mer, Deauville et Honfleur, j'évoque dans ce roman une région de caractère, où la gastronomie et les belles villas se marient avec l’univers sombre du polar. Sous le soleil des vacances, la tragédie n'est jamais loin!

La mort en souvenirs, collection Zones noires, éditions Wartberg.

Revue Vents Contraires

Vents Contraires, la revue collaborative du Théâtre du Rond-Point, m'a ouvert ses colonnes.

Au menu, des chroniques gentiment déjantées, où le Professeur Pascal lui-même répond à toutes les questions que vous ne vous posez pas comme: "Peut-on aller sur la Lune en camping-car?" ou "Peut-on vraiment désarmer un terroriste?"

Fils spirituel du Professeur Tournesol et de Groucho Marx, le Professeur Pascal met son grain de sel partout, y compris dans la vinaigrette.

Les chroniques sont disponibles en cliquant sur ce lien:

http://www.ventscontraires.net/auteur.cfm/14055_herault_pascal.html

Bonne lecture!

Salon de Montreuil 2013

Invité au stand des éditions du Québec pour le Salon de Montreuil, j'ai signé les deux premiers volumes des Aventures de Monsieur Lapin. Occasion aussi pour rencontrer Simon de Jocas, éditeur des 400 Coups, et toute la fine équipe québécoise!

Et voici Simon de Jocas, grand-prêtre des 400 Coups, dans sa plus belle chemise vert anis dégottée à Los Angeles!

LES LIVRES SONT DES LIENS
Invité pendant 3 jours à Annecy, à l’initiative des bibliothèques de la ville pour présenter son dernier roman devant un jeune public, Pascal Hérault témoigne de cette expérience tout en réfléchissant sur son statut d’auteur et le pouvoir de la lecture.
LES LIVRES SONT DES LIENS.pdf
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Echappée-Livres à Annecy
Echappée-Livres à Annecy

L'Ile de la faim est un roman fantastique, inspiré tout à la fois par le mythe de Cronos et L'Ile du Docteur Moreau de H.G. Wells. Adrien, le héros de l'histoire, rêve d'une île paradisiaque qui l'allégerait de ses soucis. Quand il la découvrira, elle comblera effectivement tous ses désirs, mais le rêve va virer au cauchemar: il ne pourra plus en sortir!

Ce roman a été sélectionné par les bibliothèques d'Annecy et la bibliothèque de Saint-Quentin-en-Yvelines pour 2013. Occasion pour moi de rencontrer de jeunes lecteurs!

L'Ile de la faim, Oskar éditions.

Monsieur Lapin est de retour dans une toute nouvelle aventure! 
Mais après s'être fait voler ses oreilles dans Les oreilles de monsieur Lapin, c'est maintenant Suzy, sa fiancée, qui a disparu. Elle a été enlevée par trois étranges individus déguisés en loups. Déboussolé, le pauvre lapin va chercher l'aide du commissaire Mastiff et ensemble, ils enquêtent sur cette curieuse affaire qui les mène jusque dans les tunnels souterrains de la ville... 
Suzy a disparu, Les 400 Coups éditions. Illustrations de Geneviève Desprès.

Des questions ? Consultez notre rubrique d'aide !

Actualités

Le Magazine littéraire de Mars 2015 se fait l'écho de ma chronique "Doit-on limiter la liberté d'expression" parue dans Vents Contraires, la revue du théâtre du Rond-Point.

Librairie L'Eternel Retour, Paris 18ème , dédicace M. Lapin et autres livres , samedi 13 juin 2015.

La Mort en Souvenirs, dédicace à La Rose des Vents, Dreux, le 28 Mars 2015.

Signature de La Mort en Souvenirs, librairie Le Chat-Pitre, Fécamp, 16 Novembre 2014.

Invitation et signature au Festival du polar de Roissy, le 4 et le 5 Octobre 2014.

Susy a disparu! album en sélection pour le prix Mine de polar, Avril 2014.

Invitation et signature au Salon du livre de Montreuil, 28 et 30 Novembre 2013, stand des éditeurs du Québec.

Invitation et rencontres à la bibliothèque d'Anet (28), Printemps 2013.

 

Invitation à L'Echappée-livres des bibliothèques d'Annecy, Hiver 2013.

 

Invitation aux 40 ans de la bibliothèque de Saint-Quentin-en-Yvelines, Printemps 2013.

 

Dédicaces au Salon du livre de Dieppe, le 12 Mai 2012.

 

Dédicaces au Salon du Polar d'Avranches, le 20 Mai 2012.

Dédicaces au Salon d'Andé le 7 Octobre 2012.

Dernières chroniques

Dan Fante, Point Dume, Seuil, K-libre.

Romain Slocombe, Avis à mon exécuteur, Robert Laffont, K-libre.

Mark Safranko, Travaux forcés, 13ème Note, K-libre.

Dan Fante, En crachant du haut des buildings, 13ème Note, K-libre.

Hampton Hawes, Lâchez-moi! 13ème Note, K-libre.

Jake Lamotta, Raging Bull, 13ème Note, K-libre.

Richard Burgin, L'Ecume des flammes, 13ème Note, K-libre 

Rithy Panh, L'Elimination, Grasset, Encres Vagabondes.

 

Dan Fante, Limousines blanches et blondes platines, 13ème Note, K-libre.

Dan Fante, Rien dans les poches, 13ème Note, K-libre.